Les conseillers en gestion de patrimoine le répètent à l’envi : on ne choisit pas un placement parce qu’il procure un avantage fiscal, mais en fonction de ses objectifs. Il serait pourtant hypocrite de dire que le régime d’imposition n’entre pas en ligne de compte. Le succès du livret A n’est pas sans lien avec son exonération totale d’impôts et de prélèvements sociaux. Même constat pour l’assurance-vie, dont le statut est avantageux tant pour l’imposition des gains qu’en matière de succession. Sans oublier le plan d’épargne en actions (PEA), dont la sortie exonérée d’impôt après cinq ans récompense la prise de risque inhérente aux actions.
D’autres placements vont plus loin puisqu’ils permettent carrément de diminuer son impôt sur le revenu. Les pouvoirs publics mettent en effet en place des avantages de ce type pour flécher l’épargne des Français vers un domaine spécifique. Mais attention ! "Il faut rester vigilant sur les fondamentaux de l’opération, sans se laisser amadouer par la seule carotte fiscale", souligne Stéphane van Huffel, cofondateur de Netinvestissement.
Le plan d’épargne retraite (PER) autorise l’épargnant à déduire ses versements de ses revenus imposables dans les limites de certains plafonds. "Le PER coche toutes les cases : non seulement c’est un très bon outil de préparation de la retraite, mais il bénéficie d’un avantage fiscal significatif", note Benoist Lombard, le président du groupe de gestion privée Laplace. L’opération est particulièrement recommandée si l’on perçoit une rémunération exceptionnelle. "Cela permet de réduire sensiblement l’imposition cette année-là, a fortiori si l’on se situe dans une tranche élevée du barème de l’impôt sur le revenu", rappelle Xavier Bretault, de FP Finance.
L’investissement immobilier constitue une autre option pour réduire ses revenus imposables. "On peut créer un déficit foncier en imputant des travaux sur ses revenus fonciers, indique Benoist Lombard. Celui-ci est déductible du revenu global à hauteur de 10 700 euros par an, voire le double en cas de révocation énergétique, et il est reportable sur les dix années suivantes en cas d’excédent."
D’autres placements ouvrent droit à une réduction de l’impôt sur le revenu, si l’on impute une fraction de son investissement directement sur l’impôt à payer. L’investissement au capital de PME accorde ainsi une réduction correspondant à 25 % du versement si ce dernier a été réalisé entre le 12 mars et le 31 décembre 2023. Le montant placé est plafonné à 12 000 euros pour un célibataire (le double pour un couple) investissant par l’intermédiaire d’un fonds (fonds commun de placement dans l’innovation - FCPI - ou fonds d’investissement de proximité - FIP) et à 50 000 euros (100 000 euros pour un couple) pour la souscription d’actions d’une PME non cotée en direct. Dans les deux cas, le contribuable s’engage pour cinq ans au minimum. La faible performance hors impact fiscal de ces produits ne plaide cependant pas en faveur des FCPI et des FIP.
L’immobilier neuf, dans le cadre du régime Pinel, donne droit à une réduction d’impôt égale à 10,5 % du montant de l’opération en cas d’engagement sur six ans, 15 % sur neuf ans et 17,5 % sur douze ans pour les opérations réalisées en 2023, soit un avantage fiscal maximal de 52 500 euros sur douze ans compte tenu du plafond d’investissement (300 000 euros). L’avantage est supérieur dans le cadre du Pinel + pour les biens répondant à des critères de localisation (quartiers prioritaires) ou de normes énergétiques et de qualité. "Le régime Pinel est efficace du point de vue fiscal, mais les prix de vente sont aujourd’hui très élevés dans certaines communes, il faut donc être prudent", recommande Stéphane van Huffel.
Enfin, l’achat de bois et forêts, en direct ou par l’intermédiaire d’un groupement forestier, répond quant à lui à une triple problématique. "Depuis le 1er janvier 2023, l’acquéreur bénéficie sous certaines conditions d’un crédit d’impôt de 25 % du prix d’acquisition, expose Thaline Melkonian, responsable de l’ingénierie patrimoniale de Degroof Petercam Wealth Management. Par ailleurs, les bois et forêts bénéficient également d’un abattement de 75 % en matière d’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et de droits de donation et de succession." Ils constituent ainsi l’un des rares placements immobiliers échappant en partie à l’IFI.
D’autres dispositifs comme les Sofica (financement du cinéma) ouvrent eux aussi droit à des réductions alléchantes. Prudence, toutefois : si l’avantage fiscal (de 30 à 48 % de réduction d’impôt sur le revenu) paraît élevé, le rendement n’est pas à la hauteur. A réserver aux passionnés du septième art, donc. Quant au régime du Girardin industriel, qui octroie une réduction de l’impôt sur le revenu en échange d’un investissement productif outre-mer, les risques associés sont nombreux. "Certains acteurs développent des offres peu sérieuses, voire des arnaques pures et simples", estime Stéphane van Huffel. Une grande sélectivité s’impose avant de se lancer dans ce type d’opérations.
10 000 euros au maximum, sauf exceptions…
Autant le savoir : si rien n’empêche de cumuler plusieurs dispositifs permettant de réduire son impôt sur le revenu, l’avantage fiscal global est plafonné à 10 000 euros. Prenons un exemple. Un contribuable bénéficiant d’une réduction d’impôt de 5 000 euros dans le cadre d’un investissement Pinel et d’un crédit d’impôt de 6 000 euros pour l’emploi d’une femme de ménage ou d’un jardinier ne pourra déduire que 10 000 euros au total de son impôt sur le revenu. Ce plafond ne concerne que les dispositifs ouvrant droit à une réduction d’impôt ou un crédit d’impôt. Il s’agit principalement de la réduction d’impôt dans le cadre d’un investissement Pinel, dans des PME, les bois et forêts, mais aussi du crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile, les frais de garde des jeunes enfants ou encore le dispositif Loc’Avantages (location d’un bien à loyer inférieur au marché).
En revanche, certains dispositifs comme l’investissement outre-mer et les Sofica bénéficient d’un plafonnement supplémentaire de 8 000 euros au-delà de ce seuil classique des 10 000 euros.
Source : lexpress.fr
"La solidité de l’assureur est un premier élément majeur pour juger de la qualité d’une assurance-vie, analyse Martin Alix, directeur développement produits de Primonial (groupe Crystal). Ce qui passe par un regard sur son ratio de solvabilité et sa notation, puis sur la teneur de son actif en euros."
«Pour éviter les ennuis, il est judicieux de prévoir dans un testament une phrase de ce type: “je souhaite que le bien situé à tel endroit et qui constituait ma résidence principale soit attribué à un tel qui y vivait avec moi", avance Benoist Lombard.
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