Article Paris Match « Politique : Quels impacts sur vos investissements ? » Entretien avec Benoist LOMBARD
« Les incertitudes post législatives ne doivent pas remettre en question les stratégies patrimoniales, selon Benoist Lombard, président de Maison Laplace et spécialisé dans la gestion de patrimoine.
La situation politique doit-elle nous conduire à réorienter nos placements ?
Benoist Lombard : Il est nécessaire de prendre du recul. Souvenez-vous des raisons pour lesquelles vous épargnez, de vos objectifs à court, moyen et long termes. Cela n’est pas antinomique avec une gestion dynamique de votre portefeuille.
Les actions de sociétés cotées françaises ont souffert en juin. Faut-il réinvestir ?
La correction a eu lieu indépendamment de la bonne santé des entreprises concernées. Sur du long terme, vous pouvez vous protéger des vicissitudes des marchés boursiers en vous positionnant en vous positionnant sur des fonds d’actifs non cotés, notamment ceux qui permettent de financer des infrastructures. Sur les actions cotées, il existe un gisement de performance du côté des petites et moyennes valeurs. Privilégiez les fonds de valeurs européennes, que leur diversification géographique rend plus protecteurs que ceux investis uniquement dans des titres de sociétés françaises.
Comment allier rendement et risques maîtrisés ?
Sur les marchés d’actions, votre espérance de rendement sur huit à dix ans se situe à 7 % en moyenne. Celle-ci est supérieure à 6 % sur trois ans et demi pour les fonds obligataires “corporate” datés [fonds de titres de dettes, NDLR], lorsqu’ils sont exposés aux obligations d’entreprises à haut rendement, et de l’ordre de 4 % pour les obligations d’entreprises mieux notées. De surcroît, vous pouvez bénéficier d’une revalorisation, les investissements ayant été réalisés sous le prix d’émission des obligations. Si vous avez déjà investi, conservez vos parts jusqu’au terme. Des réinvestissements sont possibles en achetant des parts de sicav et de fonds communs de placement.
Faut-il profiter des taux boostés sur les fonds euros des assurances-vie ?
Les bonifications supposent que vous ne procédiez à aucun rachat ni arbitrage [réorientation du contrat, NDLR] jusqu’à la fin de 2024 ou la fin de 2025, selon les offres. Pour conserver une liquidité quotidienne, les fonds monétaires me semblent préférables : vous êtes rémunéré autour de 3,2 %, votre risque est dilué sur de nombreux émetteurs et votre support se valorise sans taxation au fil de l’eau, celle-ci ne se déclenchant qu’à la revente des parts.
Doit-on craindre une disparition de la flat tax ?
Comme tous les ans, vous ne connaîtrez le taux de taxation qui frappe vos revenus générés depuis le 1 er janvier qu’à la toute fin de l’année, lors de la promulgation de la loi de finances. S’agissant des dividendes, des intérêts et des plus-values soumis à la flat tax, le prélèvement forfaitaire de 12,8 % appliqué est non libératoire de l’impôt sur le revenu ; une régularisation aura lieu l’an prochain. En cas de hausse du taux ou de suppression de la flat tax, tous les prélèvements, y compris ceux intervenus avant le vote de la loi, seraient concernés. Mieux vaut attendre pour matérialiser vos plus-values dans un compte-titres et encapsulez prioritairement vos placements dans une enveloppe de capitalisation, telle qu’un PEA, un contrat d’assurance-vie ou un PER. »
Article Paris Match, 25/07/2024.
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Anticiper dans ce domaine est essentiel. Dès 30 ans, on peut réfléchir à des placements à long terme. À 40 ans, l'assurance-vie et le PEA permettent de mixer sécurité et performance. À partir de 50 ans, c'est le moment d'appuyer sur l'accélérateur.