Les deux produits répondent au même objectif, mais ils diffèrent sur le plan de la liquidité, de la fiscalité et des avantages successoraux.
Les Français disposent depuis cinq ans d’un outil dédié à la préparation de la retraite avec le plan d’épargne retraite (PER). De nombreux épargnants continuent cependant à utiliser leur contrat d’assurance-vie dans ce même objectif. Principal avantage : le capital investi n’est pas bloqué : il reste possible de sortir de l’assurance-vie à tout moment, même s’il reste préférable de patienter huit ans du point de vue fiscal. A l’inverse, le PER est bloqué jusqu’à la retraite, sauf en cas d’accident de la vie ou d’achat de la résidence principale.
«Les deux enveloppes sont complémentaires, il faut commencer par ouvrir un contrat d’assurance-vie et ensuite compléter avec un PER pour les sommes dont on est certain de ne pas avoir besoin avant la retraite », indique Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr. L’absence de liquidité du PER a cependant une vertu, comme le confirme Benoist Lombard, président de Maison Laplace : «Il ne faut pas négliger l’aspect psychologique : le blocage des fonds permet de sanctuariser cette épargne pour la retraite, quelles que soient les éventuelles tentations de consacrer cet argent à autre chose. » Le succès du PER repose notamment sur son avantage fiscal à l’entrée, les versements étant déductibles de l’impôt sur le revenu dans la limite de certains plafonds. Un contribuable investissant 10000 euros sur un PER en 2024 et imposé dans la tranche marginale à 41% pourra ainsi réduire son impôt sur le revenu de 4100 euros, son effort réel d’épargne ne s’élève donc qu’à 5900 euros. Rien de tel avec l’assurance-vie.
Mais attention, une fois à la retraite, si l’épargnant a bénéficié de l’avantage fiscal à l’entrée sur le PER, le capital est imposé au barème de l’impôt sur le revenu à la sortie, et les plus-values sont soumises au prélèvement forfaitaire unique de 30%. «Il est donc préférable d’éviter de récupérer son capital en une seule fois lorsqu’on prend sa retraite, au risque dépasser dans la tranche supérieure d’imposition si la somme est importante », prévient Bruno Lourenço, directeur commercial Epargne individuelle d’Eres. La solution? «Mieux vaut procéder à des rachats partiels annuels en fonction de ses besoins plutôt que de percevoir la totalité des sommes disponibles en une seule fois », poursuit Bruno Lourenço. La fiscalité à la sortie de l’assurance-vie est plus favorable. L’épargnant bénéficie d’un abattement sur les gains de 4600 euros pour un célibataire ou 9200 euros pour un couple si le contrat a plus de huit ans. Il est donc possible de calibrer ses retraits pour échapper en grande partie à l’impôt. «Une fois à la retraite, mieux vaut commencer par effectuer des retraits sur son assurance-vie plutôt que sur son PER pour limiter l’imposition », précise Gilles Belloir.
Autre facteur à prendre en considération, les deux produits sont dotés d’avantages successoraux, mais «le PER est idéal pour transmettre un capital à son conjoint à son décès, rappelle Benoist Lombard. Dans ce cas, le capital n’est pas taxé à l’impôt sur le revenu, quand bien même l’assuré a bénéficié de l’avantage fiscal à l’entrée, et les intérêts sont exonérés de prélèvements sociaux ». «Il est préférable d’éviter de récupérer son capital [de PER] en une seule fois lorsqu’on prend sa retraite. » Bruno Lourenço, directeur commercial épargne individuelle d’Eres.
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