28 juin 2023

Le PER : une enveloppe parfaitement adaptée aux supports d’investissements alternatifs

Épargne retraite ne rime pas seulement avec dispositif fiscal : n’oublions pas que les allocations financières mises en place au sein des différentes enveloppes sont garantes de l’évolution du capital des épargnants.

Entre actifs tangibles et financement de l’économie réelle, de nombreuses solutions existent pour diversifier son épargne en dehors des supports d’investissement traditionnels.

Horizon de placement : variable clef d’une allocation

La principale contrainte dans la construction d’une allocation est l’horizon de placement. En effet, pour un grand nombre d’investisseurs, les capitaux doivent être mobilisables sur du court/moyen terme.

Cette contrainte n’a plus lieu d’être avec le Plan d’Épargne Retraite où l’horizon de placement est la retraite, permettant ainsi de se projeter sur un temps plus long. Les investisseurs ont alors de fait la capacité de supporter les fluctuations des marchés ou encore l’illiquidité de certains placements.

À ce titre, les assureurs depuis longtemps offrent la possibilité aux épargnants de sélectionner en dehors des supports financiers traditionnels des supports d’investissements alternatifs. Souvent moins volatils, offrant des perspectives de rendement attractives (en contrepartie d’une moins bonne liquidité) et surtout voués à financer l’économie réelle. Il paraissait donc légitime de trouver ce type d’investissement au sein des contrats d’assurances-vie et de Plan d’Épargne Retraite.

La loi Pacte, entrée en vigueur le 1er janvier 2020, a fortement contribué à cet objectif et notamment à la démocratisation de la classe d’actifs reine du non coté : le Private Equity.

Quels supports sont éligibles ?

En plus des fonds cotés traditionnels et des produits structurés, nous retrouvons deux thématiques pour se positionner sur du temps long et diversifier son Plan d’Épargne Retraite :

  • L’immobilier, classe d’actif déjà bien appréhendée des épargnants au sein de leurs contrats ;
  • Le Private Equity, en cours de démocratisation, qui permet aux investisseurs de viser des performances attractives en contrepartie de son illiquidité.

Les supports immobiliers

Parmi les solutions très appréciées des épargnants français, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) sont déjà largement utilisées pour diversifier les stratégies au sein du Plan d’Épargne Retraite. Proposant des thématiques d’investissement très variées autour d’un actif quasi exclusivement dédié à l’immobilier physique, leurs cash flows récurrents et prévisibles sont un élément appréciable dans les allocations des épargnants n’ayant pas de contrainte d’impôt sur la fortune immobilière (IFI).

Les SCI (Sociétés Civiles) quant à elles diversifient leur actif entre immobilier physique et immobilier papier (titres de foncières, parts de sociétés dont l’objet est immobilier…). Et, présentent également une plus grande liquidité.

Enfin, les OPCI (Organisme de Placement Collectif en Immobilier), véhicules hybrides, proposent un investissement diversifié entre immobilier et instruments financiers. Leur rendement est moins stable que celui des SCPI mais ces véhicules présentent aussi une meilleure liquidité.

Les supports de Private Equity

Les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque) sont les supports les plus visibles au sein du Plan d’Épargne Retraite et accessibles dès quelques milliers d’euros. Ces supports permettent d’investir au capital de sociétés non cotées et de financer la croissance d’entreprises à tous les stades de maturité (stades auxquels le risque sera corrélé) : amorçage, développement, transmission ou retournement via des augmentations de capital ou des opérations à effet de levier (LBO).

Ces solutions peuvent être sectorielles (santé, tech, consommation, tourisme, industrie…) ou diversifiées pour répondre à tous les objectifs et convenir à toutes les sensibilités.

Toutes les classes d’actifs sont donc maintenant disponibles au sein du Plan d’Épargne Retraite. Les allocations doivent être travaillées finement pour répondre aux objectifs des épargnants qui doivent rester à l’écoute de nouvelles opportunités… et le temps confirmera les bonnes décisions.

Bertrand Rabot

Directeur de l'Offre

Lire aussi
 
29 mars 2024

Dirigeant d'entreprise : Êtes-vous prévoyant ?

La prévoyance constitue pour le dirigeant d'entreprise le socle du développement d'une stratégie patrimoniale durable. En établissant des fondations solides en matière de protection du revenu de la cellule familiale et de l'outil professionnel, cela apporte au dirigeant les niveaux de sécurité et de sérénité nécessaires pour lui permettre de développer ses projets.

22 mars 2024

La Fed donne rendez-vous aux marchés ; Pendant ce temps sur le Vieux Continent...

La conférence de presse de la Réserve Fédérale américaine qui s’est tenue hier soir a débouché sur un statu quo sur les taux directeurs. Une décision largement anticipée par les intervenants de marché, dont l’attention s’est concentrée sur les perspectives de baisse des taux de référence pour le reste de l’année 2024 et pour 2025. Les attentes concernant l’inflation n’ont pas été modifiées de façon significative par les membres du FOMC, et ce malgré une résilience plus marquée que prévue de la croissance.

29 février 2024

Optimisation des flux en Private Equity

Un fonds d’investissement accompagne la croissance d’entreprises suivant une stratégie et un calendrier déterminés. La somme des appels et des distributions, année par année, définit la courbe de trésorerie ou cash flows nets de l’investisseur dont l’aspect évoque un « J ». Se pose alors la question de nombreux investisseurs dans une période de taux forts : que faire des montants non appelés et comment optimiser les distributions ?

23 février 2024

Les banques centrales restent à la manœuvre ; Les résultats à la rescousse

Le taux d’emprunt à 10 ans aux États-Unis a connu un nouveau rebond cette semaine à 4,30% alors que la Fed a réitéré sa volonté de ne pas vouloir se précipiter pour baisser ses taux directeurs. Bien que les progrès constatés sur les fronts de l’inflation et de l’emploi restent encourageants, les membres de la Réserve Fédérale affichent une prudence compréhensible à l’idée d’une détente trop rapide des conditions de financement. Un mouvement trop rapide ou trop prononcé pourrait en effet relancer la spirale inflationniste, balayant ainsi tout ou partie des efforts réalisés jusqu’ici.

19 février 2024

Mais que se passe-t-il sur les 10 ans américain ? ; L'Europe aperçoit-elle une lumière au bout du tunnel ?

Moins évidente à appréhender que celle du marché actions, la dynamique actuellement à l’œuvre sur le marché obligataire américain offre un regard sur les défis auxquels la première économie mondiale doit faire face. Le fait que l’indice S&P 500 vienne d’inscrire de nouveaux records historiques en franchissant le seuil symbolique des 5000 points laisse à penser que les investisseurs sont confiants dans l’avenir des entreprises outre Atlantique. Mais pourquoi ne retrouve-t-on donc pas cette dynamique sur le marché obligataire ?

2 février 2024

Jerome Powell corrige la copie des opérateurs ; La zone évite la récession !

Les semaines se suivent… et se ressemblent dans les salles de marchés, alors que les derniers jours ont été marqués par une volatilité persistante en lien avec les préoccupations croissantes liées à l'inflation. Les investisseurs ont en effet réagi aux indicateurs économiques, notamment aux chiffres de l'emploi aux États-Unis, qui ont dépassé les attentes… ce qui a pu également alimenter les craintes d'une politique monétaire plus stricte.