Pour optimiser la performance du contrat d’assurance-vie, en respectant leur profil d’investisseur, les épargnants ont accès à une offre variée de supports. Mais, comment déterminer son allocation et la suivre dans le temps ?
Tout d’abord, il est important de comprendre qu’un contrat d'assurance-vie multisupports est une enveloppe fiscale contenant les supports d’investissement de votre choix, du fonds en euros au capital et intérêts générés garantis à un nombre souvent important d'unités de compte. Pour définir l’allocation du contrat d’assurance-vie, il faut considérer plusieurs variables et notamment le profil épargnant, l’objectif patrimonial, l’horizon de placement ou encore l’appétence au risque.
En choisissant un contrat multisupport, il est essentiel de savoir quelles unités de compte vont fluctuer, à la hausse comme à la baisse, comme tout placement lié aux marchés financiers et que, de ce fait, l’investissement dans ces supports présente un risque de perte en capital.
Par conséquent, si par manque de temps, il est difficile de suivre de près la situation géopolitique et macro-économique ou, si tout simplement, les connaissances en matière de supports d’investissement ne sont pas suffisantes, si l’assureur le propose, il est possible de déléguer la gestion du contrat à des experts. Ainsi, après avoir défini le profil d’investisseur pour proposer une allocation adaptée, ils veilleront à ce qu’elle reste toujours en accord avec le profil d’investissement initial, et ce, malgré les évolutions des marchés.
La première manière de gérer son contrat est celle en autonomie, grâce à la gestion libre. Le souscripteur décide seul en s’appuyant sur les documents précontractuels des supports fournis avec son contrat (DICI). Cependant, si l’investisseur décide seul, il peut bénéficier de l’avis de son conseiller en gestion de patrimoine.
Pour gérer son contrat, l’investisseur peut utiliser des options disponibles dans les contrats. Parmi celles-ci, le stop and loss, qui permet d’arbitrer automatiquement les fonds dès lors qu’une baisse prédéterminée par l’investisseur est atteinte. À l’inverse, l’option « sécurisation des plus-values » permet de réaliser des arbitrages vers un fonds plus sécurisé dès lors qu’un niveau de performance, lui aussi prédéterminé, est atteint.
Avec une gestion pilotée, appelée également « mandat d’arbitrage », une fois le profil défini, l’allocation d’actifs au sein du contrat sera effectuée en fonction des analyses de marché réalisées par la société de gestion. Ainsi, dès lors que des modifications de gestion seront identifiées, les arbitrages seront effectués pour tous les investisseurs du même profil, par l’assureur, et ce, sans aucune intervention nécessaire du client ou du conseiller.
Quant à la gestion personnalisée, appelée également discrétionnaire ou encore gestion sous mandat, son niveau de personnalisation est beaucoup plus important. C’est un service haut de gamme qui permet à l’investisseur de confier la gestion de son contrat d’assurance-vie à un gérant dédié. Celui-ci dispose de toute la latitude pour agir et organiser le portefeuille selon ses convictions et ses propres analyses du marché, tout en respectant bien évidemment les objectifs, le profil et l’horizon de placement de l’épargnant.
Il est important de se poser la question de l’autonomie souhaitée. Cependant, il est tout à fait possible de combiner deux modes de gestion au sein d’un même contrat. Il arrive couramment qu’un épargnant choisisse de déléguer la gestion d’une partie de son capital tout en optant pour la gestion libre sur l’autre.L’allocation d’actifs est clef dans la gestion financière de son contrat d’assurance-vie. Pour réaliser la meilleure allocation possible, il faut déterminer en amont son aversion au risque et son ambition de performance, pour choisir le mode de gestion le plus adapté à sa situation.
Le seuil d’accès de chaque mode de gestion varie en fonction des contrats.
La gestion libre fait office d’un choix « par défaut » dès l’ouverture du contrat. De ce fait, son seuil est celui qui s’applique à l’ouverture du contrat.
La gestion pilotée, elle, est habituellement disponible à partir de 5 000 € ou 10 000 €, mais ce mode de gestion se démocratise. C’est la baisse tendancielle des taux directeurs, installée depuis près d’une décennie, qui ne permet plus aux assureurs d’offrir de rendements intéressants sur leurs fonds en euros. Ainsi, pour protéger les assurés et préserver leurs actifs propres, les assureurs n’ont d’autre choix que réorienter l’épargne sur des supports en unités de compte à la performance potentiellement plus élevée, mais plus risquées, car n’offrant pas de garantie en capital. Par conséquent, accompagner les clients dans la gestion de leurs contrats multisupports devient essentiel.
Enfin, la gestion personnalisée s’adresse principalement à des épargnants disposant d’un capital de départ important. Certains assureurs proposent ce type de gestion à partir de 50 000 €, mais ce seuil est habituellement plus élevé. En effet, les gérants estiment qu’un niveau de diversification intéressant est possible dès 250 000 €. Ces montants se justifient également par le fort degré de personnalisation de la gestion.
Dans tous les cas, avant de choisir un mode de gestion, pensez à solliciter un conseiller en gestion de patrimoine, il saura vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre situation.