Il est possible de détenir autant de contrats d’assurance-vie que souhaité. Cela présente de nombreux avantages pour se constituer une épargne et la gérer, mais également au moment de la transmission.
Contrairement au Livret A ou au plan d’épargne en actions (PEA) limités, chacun, à un produit par personne, il est possible de détenir autant de contrats d’assurance-vie que souhaité. Cette multidétention est d’autant plus simple que quelques centaines ou milliers d’euros suffisent pour ouvrir une assurance-vie.
Rien n’oblige ensuite à alimenter son contrat. Toutefois, il est conseillé d’effectuer des versements réguliers sur son assurance-vie afin de se constituer progressivement un capital et d’étaler l’effort d’épargne dans le temps.
Autres avantages : en multipliant les points d’entrée sur les marchés financiers, les prix d’achat sont lissés, les chances de valoriser son épargne sont ainsi optimisées. Pour les sommes versées sur le fonds en euros, les versements effectués au fil de l’année permettent de générer des intérêts, qui eux sont définitivement acquis (« effet cliquet ») et vont produire à leur tour des intérêts au fil des ans.
Chaque assurance-vie peut être dédiée à un projet en particulier. Par exemple, un premier contrat peut servir à seconstituer un apport financier pour l’achat d’un bien immobilier, un deuxième pour financer les futures études supérieures des enfants et un troisième pour générer un complément de revenu pour la retraite.
La date de réalisation de ces projets servira à déterminer l’horizon de placement de chaque assurance-vie. L’allocation d’actifs sera différente selon que les capitaux devront être mobilisés dans 5, 10, 20 ou 30 ans. Plus l’échéance sera lointaine et plus, il sera possible d’investir dans des actifs risqués (actions, non coté), mais potentiellement plus performants.
Vous pouvez ainsi privilégier une assurance-vie essentiellement constituée d’un fonds en euros sécurisé (le capital est garanti par l’assureur), mais peu rémunérateur, Pour un projet à financer dans un court délai, il est préférable de privilégier une assurance-vie essentiellement constituée d’un fonds en euros sécurisé (le capital est garanti par l’assureur), mais peu rémunérateur. À l’inverse, un contrat majoritairement composé d’unités de compte (UC) non garanties, mais offrant un potentiel de rendement élevé, sera destiné à des objectifs éloignés.
Multiplier les contrats d’assurance-vie, permet d’accumuler les atouts de chacun d’entre eux. À titre d’exemple, l’un peut donner l’occasion de profiter d’un fonds en euros nouvelle génération qui propose une rémunération supérieure. Un autre va permettre d’acquérir des « titres vifs » (des actions en direct) via une UC. Un autre encore va donner accès à des fonds de Private Equity (entreprises non cotées).
Grâce au Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP), si votre assureur fait faillite, vous pouvez récupérer les capitaux de votre contrat d’assurance-vie dans la limite de 70 000 €. Cette garantie s’applique par organisme d’assurance.
Disposer de plusieurs contrats n’excédant pas, chacun, 70 000 €, souscrits auprès de différentes compagnies, permet de recouvrer, quoi qu’il arrive, l’intégralité de son épargne.
Dès lors que le contrat d’assurance-vie a été ouvert depuis plus de 8 ans,’un abattement fiscal annuel s’applique sur les rachats. Les gains (intérêts annuels du fonds en euros, plus-values des UC) issus des retraits effectués ne sont pas imposés à hauteur de 4 600 € par an pour un célibataire ou de 9 200 € par an pour un couple marié ou pacsé.
Si un épargnant détient, par exemple, un contrat souscrit depuis plus de 8 ans et deux autres depuis moins de 8 ans, il pourra utiliser le premier pour réaliser des rachats partiels et profiter ainsi de l’abattement forfaitaire. Il commencera à retirer des capitaux d'autres assurances-vie une fois que ces dernières auront atteint l’antériorité fiscale des plus de 8 ans, l’abattement forfaitaire sera alors réparti en fonction de ses rachats.
Au décès du souscripteur, les capitaux de l’assurance-vie ne seront pas intégrés à sa succession. Les sommes issues des primes versées avant ses 70 ans seront transmises à la ou les personnes désignées, de son vivant, comme son ou ses bénéficiaire(s), avec une franchise d’impôt à hauteur de 152 500 € par bénéficiaire désigné. L’abattement tombe à 30 500 € pour les sommes issues des primes versées après ses 70 ans et est commun à l’ensemble des bénéficiaires (le reliquat est, lui, soumis aux droits de succession).
En conséquence, une fois atteint les 70 ans, il peut être judicieux d’ouvrir un nouveau contrat, de ne pas y verser plus de 30 500 € et de désigner un seul bénéficiaire. Ce qui permettra à ce dernier de percevoir, après le décès, les capitaux sans imposition.
Par ailleurs, détenir plusieurs contrats permet de multiplier le nombre de vos bénéficiaires.
Souscrire plusieurs contrats d’assurance-vie peut constituer une bonne stratégie à la fois financière, patrimoniale et successorale. Un conseiller en gestion de patrimoine peut vous accompagner pour la mettre en place et l’optimiser.