L’avenir des fonds en euros traditionnels a été remis en cause par la baisse de leur rendement. Certains assureurs ont donc développé de nouvelles typologies de fonds, les fonds en euros nouvelles générations, pour offrir de meilleures perspectives de rendements à leurs assurés.
Ces nouveaux fonds en euros conservent l’ensemble des 4 piliers qui ont fait le succès des fonds en euros traditionnels mais ils remplacent le moteur de performance de la participation aux bénéfices. Et ce, en positionnant davantage de capitaux sur les marchés financiers tout en contrôlant le risque, ou sur d’autres thématiques, comme l’immobilier ou encore plus récemment les infrastructures.
Le remplacement de ce moteur a pour objectif de délivrer un rendement potentiellement supérieur à celle des fonds en euros traditionnel dans la durée, ce que l’on constate globalement depuis plusieurs années.
Pour bénéficier de ces fonds innovants, des règles d’investissement spécifiques ont été mises en place. Ainsi, dans la plupart des cas, il n’est plus possible de placer 100 % de son investissement sur un fonds en euros nouvelle génération. Les assureurs fixent désormais un pourcentage ou un montant maximum d’investissement possible sur ces fonds, le reste étant investi en unités de compte selon le profil de risque de l’investisseur.
Un second facteur accompagne ces évolutions, celui de la règlementation qui a pour objectif de protéger les épargnants. Avec Solvency 2, le législateur impose aux assureurs de conserver au sein de leurs fonds propres un pourcentage des fonds confiés par les investisseurs. En fonction du type de placement effectué par l’assureur, obligations, immobilier, actions, etc… ce pourcentage est plus ou moins important.
Une autre évolution a vu le jour chez certains assureurs et affecte un des piliers du fonds en euros, à savoir la garantie en capital. La garantie en capital, à l’origine nette de frais de gestion peut être désormais « brute de frais de gestion » ou « partielle ».
Une garantie nette de frais de gestion veut dire que la garantie apportée par l’assureur est de 100 % de l’investissement. Que le rendement soit supérieur ou inférieur aux frais de gestion du contrat, le capital ne peut pas évoluer à la baisse. Dans le cas de fonds en euros à garantie brute de frais de gestion, si le rendement de l’actif de l’assureur est inférieur aux frais de gestion, l’investisseur verra son capital diminuer de l’écart entre le rendement et les frais appliqués. Dans le cas de fonds en euros à garantie partiels, l’assureur s’engage à garantir non pas 100 % mais 99 %, 98 % voire 96 % annuellement. Dans ce cas, cela donne une plus grande latitude de gestion financière à l’assureur qui peut, pour chercher du rendement, prendre davantage de risque tout en respectant le pourcentage de capital garanti.
Pour cela, consulter la notice d’information du contrat et plus précisément le tableau de valeurs de rachat du fonds en euros. Si cette valeur de rachat reste la même sur les 8 années présentées dans le tableau, c’est un fonds en euros garantie net de frais de gestion. Si cette valeur baisse, alors il s’agit d’un fonds en euros à garantie partielle.
Enfin, une autre proposition est faite à l’investisseur. Il s’agit des fonds Euro croissance.
Lancé en 2014 puis revu par la loi Pacte en 2020, ils diffèrent du fonds en euros principalement par la garantie en capital.
Cette garantie est acquise pour les fonds Euro Croissance après une durée de détention minimale de 8 ans. Attention toutefois, certaines garanties à 8 ans sont partielles et peuvent être à minima de 80 %. L’objectif de ces fonds est d’apporter à l’assureur une plus grande marge de manœuvre dans sa gestion et ainsi délivrer un rendement plus performant au souscripteur.
La gestion étant plus dynamique, elle présente aussi, avant la période de garantie, un risque de perte en capital, mais aussi la perte d’un des piliers du fonds en euros, à savoir l’effet cliquet. Ainsi, la participation aux bénéfices, distribuée en fin d’année civile, peut être perdue par la suite si le fonds en euros affiche un rendement négatif.
Pour une gestion optimisée de votre contrat d’assurance-vie, en adéquation avec vos besoins patrimoniaux, l’accompagnement par un conseiller en gestion de patrimoine s’avère pertinent.