Categories
ACTUALITÉS ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES

Laplace de l’info semaine n°49

L’actualité hebdomadaire en un clic : un lâcher de colombes pour finir l’année, un potentiel de croissance libéré…

Un lâcher de colombes pour finir l’année ?


Peu avare en envolées lyriques « hawkish »* ces derniers mois, le président de la Fed, Jerome Powell, a pour la première fois en 2022 infléchi son discours… pour le plus grand bonheur des marchés, et notamment des indices américains.Après un début de semaine plutôt calme, les taux américains sont de nouveau repartis à la baisse mercredi… Depuis le point haut du 16 octobre 2022 à 4,33%, le rendement du 10 ans US a nettement chuté… au point de se traiter désormais en deçà de 3,50% !

Une détente sensible pour l’un des actifs les plus scrutés dans les salles de marché. Comment expliquer la poursuite de ce mouvement, après une première impulsion liée aux bonnes nouvelles sur le front de l’inflation américaine ?

Craintes de récession, révision à la baisse de la hausse du coût du travail mais également annonce de ralentissement du resserrement monétaire au Canada (la Banque centrale canadienne a remonté ses taux de 50bps mais retiré de son communiqué toute certitude quant à la nécessité de poursuivre les hausses de taux directeurs)… Les réponses sont multiples.

Signe que l’évolution remarquée de la politique monétaire canadienne n’est pas un cas isolé, la Banque centrale du Brésil a elle aussi envoyé un message plutôt accommodant, à la faveur du troisième maintien consécutif de son taux directeur… à 13,75% !

La réaction des investisseurs au virage de la Banque du Canada illustre à quel point les marchés sont susceptibles de fluctuer en cette fin d’année en fonction des communications des banques centrales. Justement, les deux dernières réunions en 2022 de la Fed et de la BCE auront lieu dans moins d’une semaine.

Nul doute que ces deux événements sont susceptibles de déterminer le comportement de fin d’année de nombre de classes d’actifs, du marché actions au marché obligataire… en passant par le marché des changes.

Bien que l’anticipation des décisions de banquiers centraux se révèle être un exercice ô combien périlleux, rappelons que les dernières « minutes » de la Fed ainsi que la conférence de Jerome Powell ont déjà laissé espérer un avenir moins restrictif aux observateurs…

Les responsables du FOMC ont tout au long de l’année semblé remarquablement unis dans leur vision de la politique monétaire cette année, les « colombes »* se rangeant une fois n’est pas coutume aux côtés des « faucons »* (dont Jerome Powell et le président de la Fed de Saint Louis James Bullard sont les plus connus).

Est-on susceptible d’assister au virage inverse en 2023 ? Une faction croissante de colombes, dont font notamment partie le vice-président de la Fed, Lael Brainard, serait sur le point de rentrer au bercail. Selon « Bloomberg Economics », ce phénomène propice à une accalmie monétaire pourrait se retrouver amplifié par la rotation des présidents votants des banques régionales de la Fed… James Bullard, qui aura maintes fois provoqué la baisse des indices actions par ses envolées lyriques restrictives, laissera ainsi sa place vacante l’année prochaine. Au total, les « colombes » pourraient peser la moitié des 12 sièges votants dès l’année prochaine, contre seulement 4 actuellement. A suivre…

*Les « colombes » sont favorables à une politique monétaire accommodante, à l’inverse des « faucons » qui sont eux partisans d’une politique conservatrice.

Un potentiel de croissance libéré pour démarrer la suivante ? 


Sous l’effet de tensions inflationnistes et de politiques monétaires restrictives, les économies occidentales devraient ralentir l’année prochaine, voire entrer en récession modérée. Un virage voulu, notamment outre-Atlantique, pour enrayer la surchauffe économique.

La Chine devrait quant à elle s’inscrire dans une dynamique différente, après avoir elle-même pénalisé sa conjoncture domestique via sa si décriée stratégie « zéro-Covid ». Les récents changements politiques sont susceptibles de permettre l’expansion de 5,1% du PIB toujours revendiquée par le pouvoir de l’Empire du Milieu.

La conférence hebdomadaire du Politburo en matière de restrictions sanitaires a été marquée par l’absence remarquée des termes « zéro-Covid »… Tout sauf anodin ! Cela ne s’était en effet plus produit dans les communications officielles depuis près de deux ans et les premières conférences des autorités autour de la pandémie. La levée progressive des restrictions est considérée par nombre d’analystes comme un point pivot favorable à une reprise économique.

Le pays conserve en ce sens une forte marge de manœuvre (monétaire et budgétaire) pour accompagner la reprise, et se fixe désormais pour objectif « d’augmenter considérablement la confiance du marché »… et donc réaliser cet objectif ambitieux d’une croissance du PIB 2023 de 5,1%.

De la même manière que le ralentissement chinois a pu contribuer à détendre les tensions énergétiques, une réouverture rapide en Chine serait en revanche susceptible de faire monter les prix du pétrole (et d’autres matières premières). Si l’hiver venait à être plus froid en Europe et aux États-Unis, cela pourrait engendrer une pression supplémentaire à la hausse sur les prix de l’électricité et des services publics.

En supposant que la Chine soit entièrement ouverte d’ici la mi-2023 (tel que le momentum actuel le suggère), les prix de l’énergie pourraient de nouveau sensiblement augmenter au cours de l’année…

Source : WiseAM, société de gestion du groupe Crystal
Crédits images : Adobe Stock
Achevé de rédiger le 08/12/2022 

Avertissement au lecteur : Données les plus récentes à la date de publication. Ceci est une communication publicitaire. Cet article promotionnel n’a pas de valeur pré-contractuelle ou contractuelle. Il est remis à son destinataire à titre d’information. Il fait état d’analyses ou descriptions préparées par WiseAM sur la base d’informations générales et de données statistiques historiques de source publique. L’opinion exprimée ci-dessus est à jour à date de ce document et est susceptible de changer. Ces éléments sont fournis à titre indicatif et ne sauraient constituer en aucun cas une garantie de performance future. Ces analyses ou descriptions peuvent être soumises à interprétations selon les méthodes utilisées. Les analyses et/ou descriptions contenues dans cet article ne sauraient être interprétées comme des conseils ou recommandations de la part de WiseAM. Cette note ne constitue ni une recommandation d’achat ou de vente, ni une incitation à l’investissement dans les instruments ou valeurs y figurant. Toute méthode de gestion présentée dans cet article ne constitue pas une approche exclusive et WiseAM se réserve la faculté d’utiliser toute autre méthode qu’elle jugera appropriée.

WiseAM, société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF sous le
numéro GP–11000028.

Laplace, société inscrite sur le Registre unique des Intermédiaires en Assurance, Banque et Finance (www.orias.fr), sous le n. 22001887 en qualité de conseiller en investissements financiers (CIF), courtier en assurance (COA), courtier en opérations de banque et services de paiement (COBSP). Activité de démarchage bancaire et financier. Activité de transaction sur immeubles et fonds de commerce, carte professionnelle N. CPI 3402 2022 000 000 026 délivrée par la CCI de Paris Ile-de-France NE PEUT RECEVOIR AUCUN FONDS, EFFET OU VALEUR. Adhérent de la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine, association agréée par l’Autorité des Marchés Financiers. Garanties financières de la compagnie MMA-IARD Assurances Mutuelles/MMA IARD, 14 boulevard Marie et Alexandre Oyon, 72030 Le Mans Cedex 9, TVA intracommunautaire n. FR17 900 504 481 00020, SAS au capital de 417 027,54 E SIREN 900 504 481 RCS de Paris.

twitterlinkedin
Haut de page