LES ACTIONS RÉSISTENT À L’INFLATION
En des temps pas si lointains, la publication mardi d’un indicateur d’inflation supérieur aux attentes des analystes aurait déclenché un vent de panique dans les salles de marché. Sur le premier mois de l’année, l’indice des prix à la consommation américains, plus communément appelé « IPC », est donc ressorti à 6,4% en glissement annuel… alors que les analystes tablaient sur une inflation à 6,2%.
La décrue tant espérée reste donc finalement plus lente comparée à celle de ces derniers mois. Le chemin vers la cible de la Fed à 2% reste conséquent… Le rebond constaté sur l’inflation mensuelle (+0,5% en janvier par rapport à décembre) s’explique en grande partie par un rebond des prix de l’énergie. Il n’en fallait pas moins pour que les observateurs s’interrogent de nouveau sur l’orientation future de la politique menée par la Fed dans sa lutte contre l’inflation.
Si cette dernière devait perdurer plus longtemps que prévu, peut-on s’attendre à ce que Jerome Powell décide de relever les taux directeurs américains au-delà des seuils anticipés par le marché ? Là où le bât blesse, c’est que les prix sont, tirés à la hausse par l’un des éléments les plus suivis par la Fed… à savoir les salaires face à un marché du travail toujours très tendu. Ce n’est pas nécessairement mieux du côté de la priorité n°2, puisque le logement contribue toujours fortement à l’inflation. Un contexte propice au risque d’effet de second tour sur l’inflation.
L’élément finalement le plus surprenant concerne, comme évoqué en préambule, la réaction des marchés. Si les investisseurs ont dans un premier temps sanctionné la nouvelle (-1,5% sur le S&P 500, l’indice privilégié des investisseurs), l’ouverture chahutée du marché américain a finalement laissé la place à un regain d’optimisme qui traduit un changement de paradigme dans la psychologie des opérateurs. Là où les derniers mois ont été marqués par des réactions favorables aux mauvaises statistiques macroéconomiques (qui anticipaient ainsi le point pivot de la Fed), le retour à l’équilibre en séance de l’indice phare américain témoigne d’une résilience nouvelle des actifs risqués à une nouvelle défavorable (ou plutôt moins bonne qu’anticipé).
Quid du marché obligataire ? Souvent considéré comme plus précurseur que le marché action quand il s’agit d’anticiper la politique monétaire, celui-ci s’est un peu tendu hier à l’annonce de l’inflation américaine… mais sans excès. Le rendement de la dette américaine à 10 ans est remonté à 3,78%. Notons pour clôturer ce diaporama américain hebdomadaire que les marchés actions ont ensuite salué l’autre indicateur de la semaine, à savoir les ventes au détail. Celles-ci ont en effet nettement rebondi aux Etats-Unis en janvier… effaçant le ralentissement des derniers mois. Le risque de récession s’éloigne ! Les indices seront de nouveau mis à l’épreuve ce jour par la publication de l’indicateur des prix à la production. Reste à savoir si la réaction des marchés sera du même acabit en cas de nouvelle déception.

L’ACTVITÉ S’ACCÉLÈRE EN CHINE
Si « l’Empire du Milieu » n’a pas bonne presse dans les salles de cinéma françaises, l’embellie est en revanche prégnante dans les éditoriaux financiers ! Selon l’autorité de régulation de l’aviation, le trafic de passagers aériens en Chine en janvier a ainsi augmenté de 34,8% par rapport à l’année précédente. Comme un symbole de la reprise économique qui suit l’abandon de la politique « zéro-Covid ». Comme le rappelle ZoneBourse, la Chine a par ailleurs repris les vols passagers réguliers avec pas moins de 58 pays depuis la réouverture de ses frontières le 8 janvier.
L’impact ne restera pas limité à l’économie chinoise ! Les Chinois, qui furent coupés du reste du monde pendant près de trois ans, se sont rués sur les sites de voyage et autres réservations en ligne avant la réouverture des frontières. Il est actuellement de bon ton pour toute entreprise d’avoir une partie de son activité liée à la reprise chinoise. Alors que Kering avait publié des chiffres marqués par une baisse des ventes chez Gucci (publication se traduisant par une baisse marquée à l’ouverture des marchés), l’évocation par le CEO de perspectives attractives en Chine sur fond de reprise de la consommation a permis au cours de l’action Kering d’effacer toute la baisse subie à l’ouverture… et même de clôturer la séance de mercredi sur une hausse de 3% !
Pour ce qui est des indices chinois, un facteur de soutien supplémentaire (en plus des politiques de relances monétaires et budgétaires) pourrait se matérialiser à court et moyen terme. Selon un article des Echos, les dépôts bancaires des ménages ont bondi de 18 000 milliards de yuans (2 450 milliards d’euros) l’an dernier… soit l’équivalent du PIB de la France ! Du jamais vu.
Cette épargne répond probablement autant à un ralentissement de la consommation qu’à un climat adverse au risque. Alors que les ménages avaient limité leurs investissements dans les titres financiers et ont privilégié à court terme les dépôts bancaires sans risque, l’amélioration du climat économique pourrait nourrir d’importants arbitrages vers les marchés financiers. À suivre…
Source : WiseAM, société de gestion du groupe Crystal
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Achevé de rédiger par Guillaume Brusson le 16/02/2023
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