L’EMBELLIE SE POURSUIT
La semaine qui se termine est venue confirmer la tendance qui prévalait lors des premières séances de l’année : l’heure est au rebond des actifs risqués… et à la détente des taux souverains ! Où les investisseurs ont-ils puisé ce regain d’appétit pour le risque ? A l’évidence, le rebond des indices s’explique par un optimisme nouveau quant à l’atterrissage de l’économie US… comme l’illustre bien les dynamiques sectorielles : les segments qui ont baissé (ou sous-performé), sont tous à vocation défensive (Santé, les Boissons et la Défense).
Ajoutons également la consolidation logique de la star de 2022, à savoir l’industrie des énergies fossiles. A l’autre bout du spectre, on retrouve en territoire nettement positif… les valeurs cycliques. La technologie tire également son épingle du jeu, notamment la poche la plus cyclique comme les semiconducteurs.
Ainsi, les investisseurs devraient à court terme rester focalisés sur deux éléments… à savoir les indicateurs militant pour la fin du cycle de resserrement monétaire de la Fed (comprendre la maîtrise de l’inflation) et le réveil économique de l’Empire du Milieu. La Chine semble en effet sur le point d’établir une orientation budgétaire plus favorable en 2023… après avoir mis fin en 2022 à la si décriée politique « zéro Covid ».
Les décideurs chinois envisageraient ainsi un quota record pour les obligations spéciales des gouvernements locaux… mais aussi un objectif de déficit budgétaire plus large selon Bloomberg. L’orientation budgétaire légèrement plus accommodante donnerait à l’économie plus de marge pour récolter les bénéfices de la réouverture. Notons également que des réglementations immobilières plus souples devraient elles aussi stimuler la reprise. Il est de plus en plus probable que la croissance de 2023 dépasse les attentes initiales de 5,1% et approche les 6,3% comme l’anticipe Bloomberg Economics.
Puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’Empire du Milieu peut s’appuyer sur un autre élément à faire pâlir de jalousie tout banquier central occidental : la faiblesse de l’inflation ! Bien sûr, le taux d’inflation a accéléré, mais à seulement +1,8% en glissement annuel… Cette faiblesse de l’inflation offrira sans nul doute des marges de manœuvre substantielles à la Banque centrale pour opérer son soutien à l’activité.

DU NOUVEAU SUR LE FRONT INFLATIONNISTE
Les très attendus chiffres de l’emploi US de décembre ont confirmé la semaine dernière la solidité du marché du travail, avec notamment un taux de chômage de retour sur les niveaux d’avant Covid. Les opérateurs ont surtout retenu le verre à moitié plein et le fait que les salaires avaient moins progressé qu’anticipé (0,3% vs 0,4% en mensuel)…
De quoi laisser espérer que la Fed opte pour une hausse de taux moins agressive, de 0,25% le mois prochain, plutôt qu’un relèvement de 0,5%. Justement, le chiffre le plus attendu de la semaine était l’indice des prix à la consommation de décembre. Dans quelle mesure la baisse du prix des matières premières, la liquidation des stocks et le ralentissement dans les secteurs les plus durement touchés par le resserrement des conditions de financement allait-il se traduire dans cet indicateur d’inflation ?
L’inflation a bien montré de nouveaux signes d’assouplissement que les investisseurs appelaient de leurs vœux… ce qui pourrait bien inciter la Réserve fédérale à continuer de ralentir son rythme de hausse des taux afin de limiter le risque d’un ralentissement économique plus marqué.
En excluant l’alimentation et l’énergie (variables les plus volatiles), l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3% le mois dernier et de 5,7% par rapport à l’année précédente, selon un rapport du département du Travail publié jeudi. A suivre…

LE RISQUE DIMINUE EN ALLEMAGNE
Sur le Vieux Continent, un vent nouveau d’optimisme souffle également. Le régulateur allemand a en effet renforcé cette semaine la perception d’un risque à la baisse de pénurie de gaz. Selon l’association INES des opérateurs de stockage, l’hiver prochain (qui devait être le plus à risque) pourrait ainsi bénéficier de stocks reconstitués… même dans le scénario d’un arrêt complet de la livraison de gaz russe !
Rappelons également que la douceur de l’hiver actuel avait déjà rassuré les économistes quant au risque de pénurie énergétique. Le niveau actuel des stocks (encore remplis à 90% en Allemagne) protège en effet nos économies d’une éventuelle et hypothétique vague de froid.
L’Hexagone n’est pas en reste, puisque celui-ci est redevenu exportateur net d’électricité depuis le début d’année… après avoir été un importateur durant une grande partie de 2022. Logiquement, cette amélioration conjoncturelle se traduit aussi sur les cours du gaz qui sont nettement redescendus de leurs sommets récents (70 euros/MWh contre 330 euros à l’été 2022). Attention toutefois… le redémarrage de l’économie chinoise évoquée précédemment est susceptible de déclencher une nouvelle tendance haussière des prix de l’énergie.
Source : WiseAM, société de gestion du groupe Crystal
Crédits images : Adobe Stock
Achevé de rédiger par François Jubin le 12/01/2023
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